Les mouches à miel tourbillonnent, les confettis volent, bougies feux d’artifice. La salle des fêtes du village, un soir d’été nous abrite : oncles, tantes, cousins, cousines. Des robes qui cachent les genoux et une odeur de rôti dans l’air. Tout le monde danse, encerclé par les tables en plastique. C’est Colette Magny qui mène la soirée. Les derniers francs au fond des poches sonnent au rythme des pas. Bourrée auvergnate, chaise musicale, les berchus courent en beurlant, des cerises aux oreilles. Ça trinque, ca s’enquille les canons, ça se casse la margoulette. Comme Henry’s dans les années 65, ça court sur le fil. J’ai envie d’aller au bal.
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tu~es~ si~ belle~ quand~ tu ~danses~
d~~ a~~~ n~ s~~~~~~ e~~ s~~~~~-
enveloppée ~de~ cette ~lumière verte~~~~~
cette ~aura~~ dont~ tu~ te ~revêtit~~~~~
si calme~ si~ profonde ~si fougueuse~~~
ça~ me~ donne ~envie~~ de~ danser, aussi~~~
encore moi~ encore~~
tournoyer~ autour~ de ~la ~barre~~~
la~saisir~~~
l’agripper~~~
tournoyer ~pour~ oublier~~~
tournoyer~ pour~ me et~~~~~
tournoyer~ pour~ me ~plonger ~dans~~ tous~ ces~ moments~~~~~~~
passés~~~~~~~~~~~~~
tournoyer ~jusqu’à~ ce ~que ~cette ~souvenirénergie~~~~~~~
cette~ puissance~ d’une ~autre ~dimension~
me ~traverse~~~
me~ remplie~~~
que ~le ~monde~ autour~ de~ moi ~devient~ vert,~ bourgeonne~
et~ me ~dévoile ~toutes~ les~ reliques~~
de ~ma ~mémoire~~~~~~~~~ endommagée
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Lorsque mon ardeur est à son apogée, en été il est à son point adjacent, à ce moment l’image latente prend forme et je distingue un passé effacé... Amnésie l’emporte et le processus de mon exosmose se déroule et se mélange avec mon état qui amplifie mon angoisse... mes mains moites essaient d’accéder de manière étroite à l’ombre que crée la chimère qui s’éteint lorsque la saison suivante émerge
**Tes doigts posés vers ton cou, ta poitrine
Entre les veines, contournant les nœuds et les fendillements, l’air se fraie un chemin
Inspiration, expiration
Et je vois, lentement
Les muscles de ton dos
S’apaiser**
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Été
Tu as mouillé mes draps et fait fermer mes volets,
Ça sent la terre noire à l’intérieur de ma chambre
J'ai l’étourdissement d’un rhum que je n’ai pas bu
Il y a une odeur de cigarette cuite sur la tranche
Le basilic lèche la sueur du melon
et ta fièvre fait chanter les cigales
Incendie Insensé
Membre de l’équipage : Mayday ! Mayday ! Ils nous ont retrouvés !
Amiral : Merde alors, ils nous suivent à la trace, leur scanners sont encore meilleur que ce qu’on pensait. On ne peut pas sortir la SBPI pour l’instant, ils nous en en visuel, c’est inutile. Il faut se mettre à couvert.
Lieutenant : Bien reçu ! J’amorce une descente dans les champs d’astéroïdes mineurs de la zone B42. Lancez le bouclier magnétique. 3… 2… 1… Accrochez-vous !
Amiral : Une belle descente avec un minimum d’accrochage, bravo Lieutenant. Nous devons faire vite avant qu’ils ne retrouve le visuel, sortez la SBPI !
Membre de l’équipage : La SBPI, Amiral ?
Amiral : La Super Bar à Paillettes Intergalactique, c’est l’énorme bouton rose fluo. Elle va nous permettre de brouiller leurs scanners. [À l’adresse des pilotes] Ne regardez pas vos rétroviseurs quand elle sera en place. À l’œil nu, elle peut vous cramer la rétine. Elle est installée, Lieutenant ?
Lieutenant : Elle est en position et… et… Oui ! J’entends son pouls ! Elle fonctionne ! Tant que nous sommes hors visuel nous sommes essentiellement invisibles. Brillants mais invisibles. Bravo à tous !